L'IRMAR présentera une nouvelle création au CDN de Gennevilliers entre le 31 mars et le 7 avril 2012 :
Le Fond des Choses: Outils, Œuvres et Procédures
Bref, l'IRMAR s'interroge à nouveau sur une question de nature interrogative : Les choses, comment, pourquoi ?
Surtout, quel est leur fond ? Par où l'approcher, avec quels outils le sonder ? En revient-on ? Dans quel état?
Traiter des choses c'est en fait parler d'un peu tout : les choses qui nous arrivent, les objets avec lesquels on fait, les notions qu'on charrie. Tout ce qu'il est possible de nommer Chose. C'est de cela qu'on parle.
Comme à l'habitude, l'IRMAR se prémunira de la narration par l'exploration d'une réalité fictive, de la musique par la mise à l'épreuve du son, du discours par un doute cartésien et bourguignon au sujet de son à-propos.
Fondamentalement, l'IRMAR va créer un nouveau spectacle afin de jouer, comme avec les précédents, le jeu de la fin, de la table rase et du non retour. Avec l'objectif que cela puisse une nouvelle fois créer de la vie, maintenir la tension et les dynamiques,
sauver le monde.
Un cube noir opaque, suffisamment vaste pour y stocker du matériel et y accueillir les acteurs, occupera une bonne partie de l'espace du plateau. Il sera le fond des choses, un lieu d'importation, d'exportation, d'exhortation, de recherches, un refuge pour le mensonge, un hospice pour la vérité. Ce cube nous engagera à travailler sur l'invisible, à recéler le spectacle, à l'enfouir dans l'inconnu. A faire des tours de magie, des non-tours de magie, des réunions sur les tours de magie non-faits, ainsi que des bilans réguliers sur l'avancée des réunions.
Cette boite noire fonctionnera comme celle du théâtre, celle des avions. Ce sera
le bureau mathématique central du placard du centre d'art contemporain: son oeuvre. Un cachot pour les vilains: leur goulag. Bref une coulisse, une loge, un pôle d'emploi.
Autour, à vue sur le plateau, nous n'aurons d'autre choix que de créer les conditions propre à l'interdépendance entre le spectacle caché et les appareils censés le régir. Appareils administratifs, structurels, sensibles, techniques.
Outils, oeuvres et procédures seront le pendant visible du mystère spectaculaire, sa transparence aventureuse.
Quatre acteurs en auront la charge, ainsi qu'un compositeur suédois dont la capacité à ne pas arriver à prononcer le français nous autorisera à quelques jeux sur le fond de notre langue.
Un travail de mise en abîme, jamais loin, viendra ponctuer et enrayer les agissements de tout ce beau monde afin que s'expriment certaines des tendances les plus lourdes qui nous poussent au rire et à la festivité.
Un spectacle caché dont la raison d'être soit visible.